Cette année, le jardin éphémère vous fait voyager !

Les agents et les jardiniers de la direction des espaces verts de la ville de Reims ont imaginé ce jardin éphémère mettant en parallèle les villes jumelles de Reims et de Nagoya. L’idée : faire coïncider en un même espace deux visions tout en les harmonisant. Sur une surface totale de 580 m2, une trentaine d’espèces rares et des éléments décoratifs ont été installés par une équipe de 20 personnes. Il aura fallu 1440 heures de travail pour aboutir à ce nouveau jardin éphémère.

🌸 Jardin à la française et jardin japonais : deux visions du monde

Les jardins à la française et japonais, bien qu'ayant tous deux pour objet la promenade et la méditation, expriment des philosophies et des esthétiques profondément différentes.

Le jardin à la française, hérité du classicisme, impose son ordre à la nature. Il se caractérise par des formes géométriques strictes, des allées rectilignes, des perspectives symétriques et une végétation sculptée. Le jardin japonais, quant à lui, cherche à reproduire l'harmonie de la nature. Il privilégie les formes asymétriques, les courbes douces et les éléments naturels comme les pierres, le gravier et les mousses. L'eau joue également un rôle important dans les deux types de jardins, mais son expression diffère. Dans les jardins à la française, elle jaillit en fontaines spectaculaires ou couvre des bassins géométriques, symbole de la puissance humaine. Dans les jardins japonais, elle s'écoule paisiblement dans des ruisseaux sinueux ou se repose dans des étangs, reflétant la sérénité de la nature. L'expérience offerte par chaque type de jardin est unique. Le jardin à la française invite à l'admiration de la grandeur et de l'ingéniosité humaine. Le jardin japonais, quant à lui, procure un sentiment de calme et de sérénité, propice à la méditation et à la contemplation de la beauté naturelle. En somme, les jardins à la française et japonais sont deux expressions distinctes de l'art paysager, reflétant deux visions du monde et deux manières de se relier à la nature. Au final, le dessein est le même : faire triompher l’art des jardins et montrer comment la nature peut être un vecteur de rapprochement et d’union entre les peuples !