La création des Berges de Reims, avec ses espaces de détente, ses points d’ombre, ses allées piétonnes ou cyclables, va s’accélérer. Les travaux, qui commenceront début 2025, concernent plusieurs zones de cet espace privilégié en bord de canal. Un travail millimétré a permis la démolition du massif pont de Gaulle.

Urbanisme - Grands Projets

En 48 heures, du 29 au 31 juillet, la partie du pont de Gaulle située au-dessus du boulevard Doumer a été détruite. Plus précisément grignotée, selon la technique employée. L’opération a été menée en continu, nuit et jour.

Du 2 au 5 août, 56 heures non-stop ont ensuite été nécessaires pour enlever le tronçon qui trônait au-dessus de l’autoroute, coupée à la circulation pour l’occasion. Des piles provisoires ont été installées pour soutenir la partie de tablier du pont qui a été sciée avant d’être grignotée. Une dizaine de pelles mécaniques sont venues à bout des 2 750 tonnes de béton grâce à la technique du grignotage.

Avant cela, les mois de juin et juillet avaient permis la déconstruction des bretelles d’accès, côté Paul Doumer et côté Hincmar afin de préparer les deux opérations « coups de poing » programmées côté boulevard et sur la partie des voies surplombant la traversée urbaine de Reims A344.

Enfin, du 19 au 24 août et depuis le 2 septembre durant quinze jours, de nuit, les éléments restants à proximité de la Vesle et du canal sont découpés, puis enlevés. Côté canal, le sciage levage se déroule de nuit, et l’évacuation des éléments en journée, pour minimiser les nuisances. Il ne restera ensuite plus que l’évacuation des gravats des rampes Hincmar et les travaux de réhabilitation du parking, permettant une réouverture en octobre.

Les étapes successives de ce chantier XXL ont été chronologiquement choisies pour minimiser les impacts sur les voies routières et fluviales. Prochaine étape : construction de la passerelle cyclo-piétonne !

Rien ne se perd...

Les immenses blocs de béton extraits du pont ont connu plusieurs vies ces dernières semaines. Débarrassés de leurs armatures métalliques, ils ont tout d’abord été rabotés et broyés sur place. Ils ont ainsi servi de matelas de protection lors des phases de grignotage, protégeant le revêtement des chaussées. Le chantier terminé, ce béton armé (soit 95% du pont) est totalement broyé et valorisé en tant que matériau de construction. Il sera ainsi possible de retrouver des traces de ce qui constituait le pont dans les chaussées réhabilitées prochainement.

Et maintenant ? La ville se tourne vers l’eau

9,8 hectares situés entre le canal et la Vesle vont pouvoir être métamorphosés. Après cinq mois de déconstruction du pont de Gaulle, place au lancement des travaux de terrassement du projet des Berges de Reims fin 2024 ! Auparavant, des fouilles archéologiques vont avoir lieu sur la future aire publique d’ici à la fin de l’année 2024. Sur cette bande située le long du canal côté boulevard Doumer, on retrouvera à terme un espace sportif et un espace de loisirs. Ce lieu imaginé pour toute la famille, actuellement peu fréquenté, changera de visage pour devenir un endroit prisé en prolongement des Promenades.

Passerelle large de 6 m

Une large passerelle piétons-cycles, accessible aux personnes à mobilité réduite, reliera les abords du stade Delaune et le secteur Libergier. Les travaux de l’emblématique équipement dédié aux mobilités douces commenceront début 2025 pour se poursuivre sur l’ensemble de l’année. Après un an de travaux, l’ouvrage conçu par le cabinet Nu architecture, doit être achevé en janvier 2026 pour un coût de 10 millions €.

Le chantier de la nouvelle place, créée dans l’axe de la rue Libergier, connaîtra la même temporalité. Cet espace public comportera une fontaine et près de 200 arbres plantés. Les travaux de la halte nautique, côté boulevard Doumer, devraient quant à eux commencer durant l’hiver 2024-2025. Ceux du jardin aquatique, implanté sur la rive côté Coulée verte, doivent débuter fin 2025. On a hâte de profiter de cet espace végétal de 8 500 m² qui s’inscrit dans la
démarche Reims Nature.

Nouvel échangeur

Le chantier du futur échangeur va démarrer début 2025 pour une durée d’un an. Les travaux connexes, rue des Bons Malades, ont commencé cet été. Ils ont pour objectif de réorganiser la chaussée en vue de l’arrivée de l’échangeur. Ils entraînent la suppression de places de stationnement à l’endroit des travaux.

Le futur échangeur, qui prend la forme d’un giratoire, permettra un échange vers l’avenue de Paris, la rue du Colonel Fabien et l’avenue d’Épernay. Il facilitera aussi un accès à l’autoroute, sans nécessiter un passage préalable par le centre-ville.

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Dernière mise à jour : 11 septembre 2024

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