Randonnée sur l'histoire du Sport

Le premier stand de tir de Reims était situé depuis 1875 à l’extrémité du faubourg Cérès (actuelle avenue Jean Jaurès). Après sa destruction lors de la première guerre mondiale, il est décidé d’installer le nouveau stand de tir à Tinqueux (image 1). Réalisé par l’architecte Hippolyte Thomasson, architecte de l’Union des sociétés de tir de France, il est inauguré le 13 avril 1924, sur un terrain de 15 hectares.

Ce bâtiment Art déco en béton armé a des dimensions impressionnantes (170 m de long pour 19 m de haut). En effet, il a été réalisé pour accueillir des épreuves des Jeux Olympiques de Paris de 1924. Du 23 au 28 juin, s’y sont déroulées les épreuves de tir à la carabine sur cible à 50 m.

Aujourd’hui (image 2), il est encore occupé par la Société de tir de Reims, créée le 7 août 1875, mais n’a plus la capacité d’accueillir les compétitions officielles. On y pratique du tir, notamment avec des armes anciennes et, depuis le milieu des années 1980, du tir à l’arc.

Le quartier de Courlancy abrite depuis près de cent ans de nombreux équipements sportifs. Avant le stade Delaune que nous connaissons aujourd’hui, se trouvait un stade-vélodrome construit en 1934 (image 2).

La piscine patinoire appelée Nautilud, aujourd’hui disparue, est inaugurée en 1967 (image 3). Le parc Léo Lagrange (image 4) ainsi que le complexe René Tys (agrandi dans les années 2000) sont construits dans les années 1970.

N’hésitez pas à aller voir la guide qui vous attend près de la boutique du stade de Reims, à proximité du stade Delaune, pour en savoir plus sur tous les sports de ce quartier. (image 5).

En 1860, un groupe de jeunes Rémois demande à la mairie la création d’un lieu fixe pour abriter une école d’équitation. Quelques années plus tard, un projet bien plus ambitieux voit le jour : la création du cirque et du manège. Les cavaliers peuvent s’entrainer dans le manège avant de se produire dans le cirque. Deux têtes de chevaux se trouvent d’ailleurs sur le manège pour rappeler cette fonction (image 2).

Mais l’histoire du cirque et du manège ne se limite pas seulement à l’équitation. Ces deux lieux vont également accueillir d’autres sports (escrime, boxe (image 3)…) et des spectacles. L’ancien décor du plafond du cirque, dont un dessin est conservé aux archives municipales et communautaires de Reims, avec ses instruments de musique et ses fauves, rappelle bien les spectacles du cirque. (image 4)

Pour en savoir plus sur ces deux bâtiments, n’hésitez pas à aller voir la guide qui vous attend près d’eux.

L’idée d’une piscine chauffée à Reims émerge dès 1886. Mais il faut attendre le 11 juillet 1931 pour que soit inauguré le Stade nautique de Reims, réalisé par l’architecte Lucien Pollet, à l’initiative de la société « Les piscines de France », propriétaire de la piscine Molitor à Paris et à l’origine de la construction de piscines dans les principales villes de France.

Cette piscine Art déco, dont vous pouvez voir l’ancienne façade sur cette carte postale et ce plan des archives municipales et communautaires de Reims (images 1 et 2), est la première piscine couverte de Reims. Elle comporte un bassin de 25 m x 15 m, ouvert sur une charpente métallique avec une couverture en verre. Des galeries sous forme de coursives, permettent d’accéder aux cabines. L’ensemble est construit en béton armé et des faïences bleues et jaunes décorent l’intérieur du bâtiment (image 3 et 4).

Sur le sol du stade Saint - Symphorien se trouve une fresque de street-art réalisée par le duo d’artistes rémoises Mat x Zekky. Elle représente le dieu grec Apollon en train de jouer au basket (image 1). Cette initiative baptisée Quand la mythologie réunit culture et sport s’inscrit dans le cadre du label Terre de Jeux 2024.

Apollon était le dieu de la musique et du soleil. En son honneur, les jeux pythiques étaient organisés tous les quatre ans à Delphes. Il s’agissait de compétitions sportives mais également musicales.

Le dieu représenté fut soumis au choix des habitants. Apollon fut choisi mais cela aurait également pu être Zeus ou Athéna / Héra (une figure féminine incarnant ces deux déesses) comme le montrent ces deux autres projets (images 2 et 3).

Le Tennis Club de Reims est créé en 1920 grâce au soutien de la famille de Polignac et du Comité Américain pour les régions dévastées. L’ensemble a été réalisé par l’architecte-paysagiste Édouard Redont, également auteur du Parc Pommery (actuel Parc de Champagne). Aujourd’hui, vous pouvez encore observer le club-house de style régionaliste (image 1), la galerie couverte reliant le grand salon et les deux courts couverts (image 2), des vestiges du petit parc sportif ainsi que sa piscine Art déco (image 3), construite par Jacques Rapin et inscrite aux Monuments Historiques depuis 2001.

Les premiers courts couverts ayant beaucoup souffert lors de la seconde guerre mondiale ont été démontés à la fin des années 1940, puis reconstruits en béton armé en 1955.

Pour plus d’informations, retrouvez la guide présente à côté de la piscine (image 4).

En remontant la rue des Coutures, direction le Parc de Champagne, vous longez sur votre gauche l’ancien terrain des coutures, un grand terrain de jeux et de sport. Aujourd’hui on le devine à peine derrière les habitations et les murs de la rue du Commandant Marin la Meslée.

Ce terrain a pourtant abrité de nombreuses manifestations sportives comme le concours national et international de gymnastique de juillet 1914, quelques semaines avant le début de la première guerre mondiale, comme le montre la photo ci-dessus (image 1). À cette époque, Reims comptait de nombreuses sociétés de gymnastique dont le but était, entre autres, de donner aux hommes une bonne forme physique afin de les préparer en vue d’une prochaine guerre.

À la fin de la seconde guerre mondiale, ce terrain de jeux et de sport fut utilisé par l’armée américaine, comme le montre ce plan conservé aux archives municipales et communautaires de Reims (image 2).

Le Parc de Champagne a été fondé en 1911 par le marquis Melchior de Polignac, dirigeant du champagne Pommery. Il souhaitait que ses ouvriers puissent venir avec leur famille dans un grand parc afin de s’oxygéner et de pratiquer le sport.

En 1913, un collège d’athlètes fut fondé dans ce parc par le lieutenant Hébert et le marquis de Polignac afin de préparer les sportifs pour les Jeux Olympiques. Les athlètes pratiquaient leurs entrainements par tous les temps, même sous la neige. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous amuser à reproduire certains de leurs entrainements en vous aidant de ces images issues de la collection de la bibliothèque Carnegie (images 1, 2 et 3).

Le collège d’athlètes était composé d’un gymnase, d’une piscine, d’un stade, de vestiaires et d’un bâtiment administratif comprenant une bibliothèque (image 4). Malheureusement la première guerre mondiale fera beaucoup de dégâts au collège d’athlètes qui ne rouvrira pas après la guerre (image 5).

On peut encore voir le bâtiment du gardien à l’entrée du parc (image 6), les vestiaires dans le parc (image 7), ainsi que le pavillon administratif, un peu dissimulé par la végétation. À l’emplacement de l’ancien collège d’athlètes se trouve aujourd’hui une stèle à la mémoire de Georges Hébert, au sud du parc.

Beaucoup de Rémois ont appris à nager aux bains des Trois Rivières entre 1882 et 1965. En effet, ces bains aménagés à l’embranchement des trois bras de la Vesle étaient les seuls bains gratuits de Reims, comme le montre cet ancien plan (image 1). Le site, géré par la Compagnie des sauveteurs, n’était ouvert qu’en période estivale mais connaissait alors un grand succès (image 2).

Un gardien-surveillant dispensait gratuitement des leçons collectives de natation aux enfants des écoles et orphelinats (image 3). Lui et sa famille, les Labbe, habitaient sur place : leur maison est encore visible aujourd’hui, de même que les cabines aménagées entre 1932 et 1934 (image 4).

Pendant un temps, un projet de solarium fut envisagé mais jamais réalisé, comme le montre ce dessin issu des collections des archives municipales et communautaires de Reims (image 5).

De nombreux sports se sont pratiqués sur le canal mais le plus célèbre à Reims est sans nul doute l’aviron.

Deux clubs d’aviron ont vu le jour au XIX^e siècle à Reims : le club des régates rémoises fondé en 1854 et le club du cercle nautique fondé en 1876 (image 1). Leurs locaux se situaient alors au bout du parc de la patte d’oie, à l’emplacement actuel du centre des congrès.

Aujourd’hui les deux clubs ont fusionné en prenant le nom de Cercle nautique des Régates Rémoises. Ils sont installés dans une ancienne usine textile réhabilitée en 1993. Ce nouveau bâtiment a reçu le label prestigieux d’Architecture contemporaine remarquable en 2023 (image 2).