Un rythme à deux temps
Toutes les civilisations ont dû tant bien que mal concilier les deux principaux cycles astronomiques, celui des mois lunaires et le cycle annuel du Soleil, pour déterminer les périodes les plus fastes pour les travaux agraires mais aussi prédire les éclipses et célébrer les dieux. Le gnomon puis un cadran solaire de plus en plus élaboré, en fonction de la connaissance des mouvements diurnes, allaient donner une première forme de repères horaires. Le jour était découpé en douze intervalles de durée variable en fonction de la saison : une heure temporaire, bien peu pratique ! Le sablier, la clepsydre puis, au début du XIVe siècle, l’horloge mécanique permirent de rendre compte des durées, et donc de l’écoulement du temps. Mais jusqu’en 1881, ce fut le passage du Soleil au méridien du lieu, donnant le midi “vrai”, qui mettait à l’heure locale ces compteurs de temps.
La remarquable régularité des phénomènes célestes a conduit les philosophes grecs à une conception du monde rimant avec harmonie et géométrie. L’astronome Ptolémée poursuit et complète les travaux d’Hipparque, d’Aristote et d’Eudoxe, et dresse un exposé complet de sa conception géocentrique
du monde dans l’Almageste, qui a fait autorité durant une quinzaine de siècles. Il décrit avec “précision” le mouvement des planètes, de la Lune et du Soleil en rotation autour d’une Terre immobile, placée au centre d’une sphère des fixes creuse qui porte les étoiles.
Dernière mise à jour : 23 septembre 2024