Accumulé lors de l’expansion de l’empire islamique, l’héritage des astronomes helléniques est traduit et diffusé par les Arabes à la fin du VIIIe siècle. Ainsi, sous la dynastie des Abbassides, ceux-ci fabriquent à partir des travaux de Ptolémée leur premier astrolabe. L’évolution de cet instrument au cours des âges témoigne de la connaissance du ciel de chaque époque et dans chaque culture. Dotés de cette “horloge” céleste, les astronomes arabes poursuivent les travaux des savants grecs, arpentant, cataloguant le ciel et le peuplant à leur tour. L’astrolabe devient l’apanage des personnages influents, qui seuls détiennent le droit de déterminer les dates des fêtes religieuses, l’heure de la prière ou la direction de la Mecque. Il servira aussi aux navigateurs durant de nombreux siècles pour connaître leur position.

L’effondrement de l’empire romain allait disperser le savoir accumulé et unifié par les astronomes et philosophes helléniques. Mais, sous l’influence de la civilisation arabe, les travaux des Grecs ont été traduits et conservés pendant près de mille ans. Alors qu’Aristarque avait calculé grâce aux éclipses la distance de la Terre à la Lune et démontré la sphéricité des deux astres dès le IIIe siècle av. J.-C., et qu’Érastosthène avait déterminé le rayon terrestre,
le jour du solstice d’été en – 205, l’Occident n’allait redécouvrir ces travaux qu’à la fin du XIVe siècle. Deux cents ans plus tard, Copernic allait rompre avec la vision géocentrique du monde.

Dernière mise à jour : 26 juillet 2024

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