Le lever de l’étoile Alpha du Bélier dans les lueurs de l’aube, à l’équinoxe de printemps, marquait au début du IIe millénaire av. J.-C. le commencement de l’année pour les Babyloniens. Si leurs astronomes étudiaient les mouvements des astres, ce n'était pas seulement à des fins calendaires. Ils interprétaient également le ciel pour rapprocher les événements célestes des événements terrestres. Mais, comme pour la plupart des civilisations, leur première motivation à étudier la course du Soleil parmi les étoiles a été de savoir repérer le retour des saisons pour les besoins des travaux agricoles. C’est de l’observation du chemin que parcourt le Soleil au travers des constellations que naît alors un zodiaque à douze signes.

En Égypte, dès le Moyen Empire, le lever héliaque de Sothis (Sirius) annonçait les crues du Nil et la saison de l’inondation : l’Akhet. Son apparition définissait alors le début de l’année : le premier jour du mois de Thôt. Durant près de 4 000 ans, les prêtres égyptiens, ont conservé un calendrier solaire de seulement 360 jours et 5 jours épagomènes. D'un équinoxe à l'autre, il manquait un quart de jour. Cette erreur faisait dériver les saisons par rapport à leur calendrier, sans pour autant troubler les très nombreux rituels religieux qui rythmaient leur temps et peuplaient le ciel de divinités. Il fallait attendre 1461 de leurs années pour que Sirius se lève à nouveau le 1er Thôt, symbolisant le retour du monde à l’origine.

Dernière mise à jour : 26 juillet 2024

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