Pont de Gaulle : comment est-il déconstruit ?

Depuis un mois, les trois entreprises retenues pour déconstruire le pont de Gaulle s’activent sur le site. Spécialisées dans la déconstruction d’ouvrage, elles ont pour tâche d’enlever, morceau par morceau, l’imposant édifi ce de béton. Deux techniques sont utilisées en fonction des zones du pont concernées.

1. Le grignotage !

Il consiste à démolir la structure à l’aide d’une pelleteuse équipée de mâchoires hydrauliques, petit bout par petit bout. Cette technique laissant tomber des bouts d’édifi ce, elle est utilisée lorsqu’un sol existe sous la partie détruite. Le sol est alors protégé par un matelas amortissant. Le grignotage est pratiqué lors de plusieurs phases, notamment pour détruire les éléments situés au-dessus de l’autoroute et du boulevard Paul Doumer. Ces voies seront fermées et protégées à cette occasion.

2. Le sciage levage

Utilisé pour la partie suspendue du pont, sans sol en dessous. Comme son nom l’indique, les éléments sont sciés puis écartés du chantier à l’aide d’une grue, sans perte d’éléments. Cette technique est notamment préconisée lors des étapes de déconstruction au-dessus de la Vesle et du canal. Trois mois suffi ront à détruire le mastodonte, dont les parties de béton (sans armature) seront revalorisées. Seulement deux phases de travaux impacteront la circulation. Entre le 29 juillet et le 2 août, la circulation sera interrompue deux jours au niveau du boulevard Paul Doumer. L’autoroute A344 sera, elle, fermée les 3 et 4 août, dans les deux sens.

Pas d’explosion au programme

Faire exploser le pont n’a jamais été une solution imaginée pour ce cas précis. Ce sont les études d’avant projet menées conjointement avec le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement qui ont permis de déterminer quelles techniques auraient le moins d’impact possible. Les études portaient tant sur l’équilibre de la structure en elle-même que sur les nuisances pour les riverains et les zones aux abords du chantier. Si le pont de Witry avait été démoli à l’aide d’explosifs en 2022, cette foisci, cette technique a été écartée.

=> Un article à retrouver dans le magazine Reims Attractive de juillet-août 2024